Il est primordial qu’un système HVAC soit correctement réglé
Aujourd’hui, le choix d’une installation de chauffage et/ou de refroidissement est largement tributaire de la notion de performance énergétique. Or, pour que le système soit parfaitement efficace sur le plan énergétique, il doit impérativement être réglé correctement. La plupart des consommateurs l’ignorent mais une mise au point adéquate permet de réduire la consommation d’énergie de 30 à 50 %, sans pour autant empiéter sur le confort.
Le dispositif illustrant le mieux l’importance d’un réglage correct est la chaudière à condensation, laquelle utilise l’énergie thermique contenue dans les gaz de combustion pour préchauffer l’eau présente dans le conduit de retour et génère un rendement supérieur à celui d’une chaudière classique. Comme son nom l’indique, le système maximise son rendement grâce à la condensation de la vapeur d’eau présente dans les fumées issues de la combustion. Pour obtenir cette condensation, il est primordial que la température du conduit de retour soit suffisamment basse. Si tel n’est pas le cas, l’eau de la chaudière ne récupérera qu’une très faible quantité de la chaleur contenue dans les gaz de combustion.
Dans le cas d’une pompe à chaleur, le rendement du système dépend également fortement de la température du conduit de retour. Plus celle-ci est basse, plus le COP (coefficient de performance) – c’est-à-dire le rapport entre la quantité de chaleur générée et l’électricité consommée pour faire fonctionner la pompe – est élevé et meilleur est le fonctionnement du condenseur.
Lors de la mise au point du système, un facteur essentiel consiste à maintenir la température du conduit de retour suffisamment basse. On peut y parvenir en réduisant le débit. En effet, plus le débit est faible, plus la température des appareils consommant de la chaleur – par exemple les radiateurs – baisse. Dans le même ordre d’idée, il est également important de ne pas produire plus de chaleur que nécessaire.
Une installation correctement paramétrée dès sa mise en service
Un réglage adéquat de l’installation est principalement du ressort de l’utilisateur. Or, c’est précisément là que le bât blesse car, tant que l’installation procure le confort souhaité, très peu d’utilisateurs se soucient de son paramétrage. Si, un jour, on augmente la température de la chaudière pour avoir chaud plus rapidement, il y a de fortes chances qu’elle reste sur cette température élevée pendant plusieurs années et génère inutilement une hausse de la facture d’énergie. Quant aux vannes thermostatiques, qui permettent de répartir convenablement la chaleur en fonction des besoins de chacun, elles sont fréquemment utilisées à mauvais escient, ce qui génère un énorme gaspillage d’énergie.
Outre une information ciblée des utilisateurs, il existe un certain nombre d’opérations destinées à optimiser le réglage de l’installation. Il faut avant tout veiller à ce que le système soit parfaitement paramétré dès sa mise en service. Lors de la réception d’un bâtiment en Région de Bruxelles-Capitale, une réglementation impose depuis peu de fournir une note de dimensionnement, les paramètres de mise en service, ainsi qu’un descriptif du système de régulation. Une manière pour les autorités de s’assurer qu’un soin particulier est systématiquement accordé au réglage des installations HVAC. Dans les autres Régions, une réglementation similaire est à l’étude. En Région flamande, il se pourrait que la vente ou la location d’un immeuble soit soumise à l’établissement d’un « rapport de mesure » faisant partie intégrante du certificat de performance énergétique.
Simulation de l’impact des réglages
Un certain nombre de paramètres peuvent être correctement réglés dès la phase d’élaboration. Les plans et les modèles hydrauliques utilisés par Van Marcke Engineering lors de la conception d’une installation font office de « jumeaux numériques » permettant de mesurer l’impact de certains réglages sur le fonctionnement du système. Par ce biais, il est également possible de déterminer les options permettant d’obtenir un rendement qui soit moins tributaire des réglages effectués ultérieurement par l’utilisateur.
Ceci est particulièrement important en matière de systèmes de chauffage collectif car il suffirait d’une utilisation inappropriée d’un utilisateur pour que les autres parties prenantes voient leur rendement diminuer. C’est pourquoi, s’agissant de réseaux de chaleur, on applique parfois une double tarification. Dans ce système, seuls les utilisateurs capables de maintenir la température de retour en-dessous d’un certain seuil ont droit au tarif le plus avantageux, ce qui constitue une incitation directe à respecter un réglage correct.
Une solution plus sophistiquée consiste à automatiser le réglage, en sorte que, par exemple, les débits s’adaptent automatiquement en fonction de la température de retour souhaitée. En l’occurrence, les simulations réalisées par Van Marcke Engineering donnent une indication fiable quant à la pertinence des choix effectués au moment de la conception de l’installation. En règle générale, on estime qu’une installation correctement paramétrée permet d’économiser entre 30 et 50 % d’énergie. D’où l’importance de s’y atteler dès la conception du système.